Racheter une entreprise est un projet ambitieux et complexe. De plus en plus de personnes décident de racheter une entreprise engageant souvent un apport financier important, plutôt que de passer par l’étape création d’entreprise. Avec les fluctuations des marchés, il s’avère qu’il s’agit d’une alternative intéressante.
Sommaire
Définir le profil type d’entreprise ciblée
Ça y est, vous voulez racheter une entreprise, votre décision est prise. Il convient désormais de définir le profil type d’entreprise que vous estimez idéal pour vous.
Il suffit d’utiliser la même méthode pour filtrer les candidats dans le cadre d’une offre d’emploi, sauf qu’il faut l’appliquer à la reprise d’une entreprise. Il faut donc définir :
- Le secteur d’activité recherché
- La zone géographique de localisation de l’entreprise
- Sa taille (en nombre de salariés, en terme de chiffre d’affaires, etc)
- Le type d’entreprise : start-up, entreprise familiale, avec une bonne notoriété, en difficulté, en reconversion, …
Une recherche approfondie
À l’occasion d’un rachat d’entreprise, la recherche est assez complexe. Les chefs d’entreprises cherchant à céder leur affaire, restent très souvent discrets voire mystérieux sur leurs intentions, afin d’éviter tout risque de répercussion négative sur leur activité. Il faut parfois regorger de volonté pour avoir accès aux informations.
C’est souvent grâce à son réseau professionnel LinkedIn que l’on parvient à trouver une opportunité de reprise. Il existe également des réseaux spécialisés dans la mise en relation vendeur/acquéreur.
Lorsque l’entreprise est intéressante, le repreneur est rapidement trouvé. Il faut donc être à l’affût et réactif.
Analyse de l’entreprise ciblée
Dès qu’une opportunité est trouvée, il est nécessaire d’analyser l’entreprise ciblée pour se faire une opinion sur cette dernière. Il vous faut donc vous entretenir avec l’actuel chef d’entreprise qui souhaite céder son activité et en profiter pour analyser un certain nombre d’informations. À ce niveau des négociations, la rédaction d’une lettre d’intention peut paraître pertinent.
À ce stade, il est nécessaire d’obtenir le plus d’informations sur l’entreprise et son dirigeant :
- Présentation détaillée de l’activité (en n’oubliant pas le siret) et ses perspectives avenirs
- Les points forts et les faiblesses de l’entreprise
- Définir l’actuelle clientèle et les relations avec cette dernière
- Les fluctuations du niveau d’activité : déclin, stable ou en croissance ?
- Définir les outils de production
- Les moyens qui alimentent le chiffre d’affaires
- Présentation de l’organigramme, des salariés et des postes stratégiques
- La raison de la cession de l’activité
- L’importance du dirigeant par rapport à l’activité, ses partenaires, ses prestataires, etc.
Réalisation d’un audit d’acquisition
La réalisation d’un audit d’acquisition est probablement l’une des meilleures manières de connaître l’entreprise visée et de :
- Bien identifier sa cible
- Faire valider les documents d’informations qui lui sont remis
- De rassembler de nouvelles informations
À l’issue de l’audit, le professionnel remet à l’acquéreur potentiel un rapport d’audit d’acquisition. En fonction de ses conclusions et des remarques figurants dans ce dit-rapport, il vous permettra de poursuivre les négociations avec l’entreprise ou non.
Cette analyse a certes un coût important, 100€/heure travaillée, mais cela vous permet de connaître l’entreprise en profondeur, mieux mesurer le risque lié à l’opération et d’éviter la course à la ruine en quelques semaines ou mois plus tard avec beaucoup plus d’argent engagé.