Lever des fonds, pour entreprendre ou se lancer sur un nouveau marché

Lever des fonds

Une ouverture de capital n’est pas toujours la seule solution pour se lancer … on peut aussi le faire progressivement…

Différents moyens de financement

Un appel aux financements des Business Angels va conduire à une ouverture du capital. Il existe aussi le concept d’Eco Business Angels, où l’ouverture de capital est différée. Le Business Angels devient salarié de l’entreprise jusqu’à l’ouverture du capital. Et, alors il devient prioritaire.

A côté des Business Angels, l’entrepreneur peut faire appel aux fonds institutionnels (subventions), si son projet répond aux critères de sélection des bailleurs de fonds institutionnels, selon les appels d’offres publiques.

Enfin, l’entrepreneur, selon le montant des garanties qu’il apportera pour faire un effet de levier, pourra aussi faire appel aux prêts bancaires.

Pourquoi et comment lever des fonds ?

Cela passe toujours par la constitution d’un dossier et la réalisation d’une étude de faisabilité qui permet de présélectionner les projets. Ensuite, il y a deux types de situation : soit le porteur de projet est directement sollicité par les investisseurs, soit il doit passer par un intermédiaire (Ernst and Young, …etc.) qu’il devra également rémunérer (sous formes d’honoraires ou d’un pourcentage ponctionné sur la levée de fonds ou les deux).

Le recours à des Business Angels ne vaut la peine que pour une levée de fonds à partir de 500 Keuros. Le pourcentage de rémunération des intermédiaires va de 2,5% à 5%. Les honoraires hors taxes peuvent aller jusqu’à 625 euros de l’heure, sans garantie de résultat. Or, souvent un porteur de projet ne demandera que des petits montants de l’ordre de 60 Keuros pour essayer de garder le contrôle du projet le plus longtemps possible.

Une solution alternative est possible si une personne dans l’entourage du porteur de projet croît au projet et accepte de mettre en garantie un bien immobilier (valeur environ 200 000 euros). Alors une levée de fonds peut se faire et le porteur de projet garde le contrôle à 100%. 500 Keuros permettent, par exemple, de financer l’essor d’une entreprise, son appareil de production et de nouvelles embauches.

Des financements pour évoluer vers la franchise

Une autre situation dans laquelle la question d’une levée de fonds se pose est lorsqu’une entreprise qui s’est développée dans une localité décide de devenir franchiseur sur l’ensemble du territoire national. Cela implique un budget, et l’activité locale doit, dans un premier temps, être optimisée pour financer ce développement.

Il est alors important de savoir s’il est opportun d’ouvrir le capital pour demander 100 Keuros d’apport à de nouveaux associés, alors qu’un billet de 2000 euros peut déjà suffir à booster l’outil principal de développement commercial et à augmenter les ventes, permettant progressivement d’atteindre le montant suffisant à créer le réseau de franchise.

L’enjeu peut être d’accéder à un marché national, alors que les concurrents ne se développent encore que localement, et d’y accéder en utilisant pleinement un avantage technologique (ex : le recours à internet).

Il est évident que l’on ne doit pas faire une ouverture de capital si cela n’est pas nécessaire. Or, parfois cela semble être une solution de « facilité » lorsque le porteur de projet a gardé 100 % du contrôle pendant plusieurs années depuis le démarrage de son activité.

Faire évoluer son étude de marché.

En principe l’étude de marché est faite en amont d’un projet. Elle permet d’en définir les termes de référence : Quelle est la problématique à laquelle répond le projet ? Quel est le contexte, et quel est le besoin auquel on répond ? Avec quels moyens ?

Cependant, il faut faire évoluer son étude de marché, notamment pour diagnostiquer la pertinence ou non de faire une levée de fonds. En effet, la santé du marché peut évoluer, et cela peut aider l’entrepreneur à prendre des orientations stratégiques plus pertinentes et justes.

Une étude est valable pour un seul projet, dans un endroit précis, à un moment donné. L’entreprise est dans un cycle d’amélioration continue, cela implique qu’elle doit réétudier ses objectifs et ses prévisions régulièrement, en fonction des résultats obtenus. Ainsi les financeurs ne seront pas non plus surpris par les chiffres de l’entreprise qui traduiront une représentation fidèle de la réalité du marché. Et, l’entreprise progressivement peut être amenée à prendre en compte des facteurs qu’elle avait jusque-là négligés.

En définitive l’étude de marché est un élément clef de tout plan d’affaire qui permet de demander des financements, elle apporte une réponse à la question que les investisseurs vont se poser systématiquement : « Est-ce qu’il y a un marché pour cela ? », ou encore : « Combien cela peut rapporter d’investir ici ? ».

Evaluer le chiffre d’affaire prévisionnel.

Pour déterminer le CA prévisionnel il existe plusieurs méthodes possibles. La méthode des « référentiels » consiste à se positionner sur ses concurrents ou par rapport à son activité passée, à partir de l’information économique disponible (historiques d’activité, statistiques sectorielles, etc.) Attention ! Tout n’est pas comparable !

Les concurrents identifiés peuvent avoir des spécificités, et des atouts contre lesquels on ne fait pas le poids en termes de produit, d’implantation, d’ancienneté, de notoriété, d’organisation, etc. Cette méthode conduit souvent à surévaluer le retour sur investissement des projets en phase de création.

Une seconde méthode repose sur les « intentions d’achat » des clients de l’entreprise exprimés à travers un questionnaire. A cela doit s’ajouter l’objectif de développement et l’atteinte de nouveaux clients. Toutefois cette méthode est difficile à objectiver. Car une intention d’achat n’est pas à prendre pour argent comptant.

Une troisième méthode est celle du test opérationnel concernant les créations d’entreprise. Une étape, en amont de la création, pendant laquelle le concept a pu déjà être testé est aussi un bon moyen de mesurer les retours possibles sur investissement, soit l’entrepreneur était en portage salarial avant de créer son entreprise, soit il était en couveuse d’entreprise en s’appuyant sur un dispositif CAPE (Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise).

Enfin, la méthode la plus pragmatique consiste à être le plus à l’écoute possible des informations terrain que font remonter les commerciaux, pour répondre rapidement aux évolutions sur marché.

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