Bonne nouvelle en fin 2020, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, décide de relever le plafond d’endettement des ménages. Mais une nouvelle décision prise par Bercy en début d’année vient totalement changer le cours des choses pour les emprunteurs. Lisez pour avoir des explications.
Augmentation du taux d’endettement des ménages par Bercy qui bouleverse ensuite tout
Bien avant l’an passé, le HCSF avait demandé aux banques de limiter le taux d’endettement à 33 % pour raffermir les conditions d’octroi des crédits immobiliers. Mais, le 12 décembre de l’an dernier, il est revenu sur cette mesure en sortant une nouvelle décision ; celle d’assouplir l’ancienne obligation : désormais le taux d’endettement est porté de 33 % à 35 %.
De plus, la marge de flexibilité ayant rapport avec les nouvelles demandes de prêts passe de 15 % à 20 %. Tout était bien parti pour les emprunteurs et les professionnels du monde immobilier, avant que le ministre de l’Économie et des Finances ne sorte, courant janvier 2021, une nouvelle décision concernant le coût de l’assurance emprunteur.
En effet, jusqu’alors, le coût de l’assurance emprunteur n’était pas pris en compte par les établissements bancaires dans le calcul du taux d’endettement. Mais, la décision d’inclusion du coût de l’assurance vient s’ajouter aux conditions d’octroi des crédits immobiliers. Il faut donc que les banques prennent en compte, en plus du capital emprunté et les intérêts, le coût de l’assurance du crédit. Eh bien, c’est une assez mauvaise décision aux yeux de nombre d’emprunteurs, car ladite assurance pèse dorénavant énormément dans le coût du crédit.
En réalité, la majorité des banques excluait le coût de l’assurance emprunteur lors du calcul du taux d’endettement ; les tarifs de l’assurance n’étant pas négligeables non plus, peu importe les banques. Comme répercussions, la nouvelle obligation d’inclusion fera perdre du pouvoir d’achat immobilier aux plus vulnérables. Il s’agit là des emprunteurs à risque et des jeunes dépourvus d’apport. Ces deux catégories de personnes seront éventuellement les plus affectés de tous les emprunteurs.
Toutefois, les banques, en baissant les tarifs des assurances emprunteurs, peuvent changer la donne à nouveau. Ce faisant, la nouvelle mesure pourrait avoir un effet vertueux. Mais, ce n’est pas forcément aux banques de faire le pas. D’ailleurs, le mieux pour les emprunteurs les plus vulnérables serait de voir en cette situation, une opportunité d’essayer de négocier à la baisse les tarifs d’assurance. Cela les servirait beaucoup sur le long terme.