Selon des ONG américaines, six grandes banques suisses financeraient à hauteur de 85 % le projet d’extraction du pétrole en Amazonie. Un projet très controversé qui suscite des remous de part et d’autre, surtout auprès des partisans de la préservation de l’environnement.
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Le rôle principal des banques suisses dans l’exploitation du pétrole amazonien
Selon un récent rapport publié par les ONG américaines Stand.earth et Amazon watch, des banques suisses seraient les principaux investisseurs dans l’exploitation pétrolière de l’Amazonie. Ce rapport qui est étayé par d’autres ONG helvétiques désigne six banques suisses qui ont investi à hauteur de 85 %. Parmi ces banques figure Crédit Suisse dont la participation est estimée à 1,8 milliard de dollars. On y retrouve également d’autres banques européennes ayant leurs filiales en Suisse ; soit un total de 19 banques et investisseurs.
Pourtant du côté des banques mises en cause, c’est un autre langage qui sort. La quasi-totalité de ces institutions financières serait en faveur du développement durable et aurait signé des engagements soutenant la préservation de l’environnement. Et pour se justifier, elles n’hésitent pas à citer en exemple la nouvelle initiative de Crédit suisse qui favorise la prise en compte de la biodiversité. Un projet qui est en totale contradiction avec le financement des activités pétrolières en Amazonie.
Pour ces ONG environnementales, ces banques et d’autres investisseurs privés ont investi dans ce projet à hauteur de 10 milliards depuis 2009. Un total de 155 millions de barils de pétrole serait extrait depuis lors.
Les conséquences sur l’environnement
Les conséquences de l’exploitation des gisements de pétrole sur l’environnement ne sont plus à démontrer. La première victime de cet acte est la forêt amazonienne. Étendue sur des milliers d’hectares, cette forêt est célèbre pour avoir la plus riche biodiversité au monde. Cette dernière est fortement menacée par la pollution dégagée par cette exploitation. Le corollaire à tout cela est le réchauffement climatique et les marées noires. Le bel exemple est la marée noire survenue en juillet dernier et qui a affecté des milliers de personnes. Il s’agit de 16 000 barils de pétrole renversés dans la nature. Les populations et les ressources naturelles ont été contaminées. Plusieurs personnes souffrent d’éruptions cutanées depuis lors. Ces différentes communautés ont tenté en vain d’alerter l’opinion publique, car il s’agit de leur environnement et leur survie en dépend. Les ONG signataires du rapport en appellent à la responsabilité des banques indexées. Il leur est demandé de cesser toute activité d’exploitation pétrolière jusqu’à ce que la zone soit assainie.