Comment entreprendre en France aujourd’hui et demain ?

entreprendre dans quel secteur

Entreprendre en France, le rêve ultime de toute personne… what ?

Quoi, ce n’est pas votre rêve ? Vous êtes pourtant nombreux à vouloir être votre propre patron…

D’ailleurs, voici quelques chiffres pour vous donner une idée de l’entrepreneuriat en France :

  • 30 % des français envisagent soit la création soit la reprise d’une entreprise. Cela représenterait quelques 15 millions d’entrepreneurs potentiels âgés de plus de 18 ans.
  • 88 % des français considèrent important de développer l’esprit entrepreneurial sur le sol français à travers l’éducation par exemple.
  • 95 % des français disent que l’économie française a besoin des entrepreneurs pour se développer
  • 79 % des français sont prêts à soutenir les entrepreneurs via leur épargne pour investir dans les petites/moyennes entreprises.

Ces chiffres très intéressants contrastent pourtant avec l’ambition moindre des jeunes à vouloir entreprendre. En effet, ils ne seraient plus que 35% des étudiants à vouloir être entrepreneur en 2018 contre 45% en 2009.

Et comme il y a une différence entre vouloir/pouvoir et le passage à l’action, seul 300000 entreprises ont vu le jour en 2017 (sans compter les autoentrepreneurs), soit 5% par rapport au potentiel.

L’entrepreneuriat ne s’est pourtant jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui en France.

Flashback sur quelque chose d’extrêmement positif : l’entrepreneuriat.

Depuis 10 ans, le nombre d’entreprises en France a plus que doublé, passant de 216K à un peu plus de 550K entreprises. Plusieurs paramètres expliquent l’explosion de la création d’entreprise :

L’intérêt pour la création d’entreprise n’a jamais été aussi fort : de nombreux guides existent aujourd’hui contre moins d’une dizaine 20 ans auparavant.

L’avènement du numérique ou du digital a eu un énorme impact sur l’entreprise : à la racine même de l’entreprise, au niveau de l’organisation jusqu’à son développement.

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La crise économique a remis en cause l’entrepreneuriat traditionnel, il n’y a plus de schéma fixe. Même les professions règlementées ont dû se résoudre à changer leur comportement vis-à-vis de l’évolution du contexte.

La spécificité française : l’autoentreprise. Cela a radicalement changé le paysage de l’entrepreneuriat français avec beaucoup, beaucoup plus de créations : de 332 K à 580 K lors de la 1ère année de la mise en place du régime.

Plus récemment, un nouvel outil s’est ajouté à l’entrepreneuriat en France : le crowdfunding. Le financement par la « foule » est en train de modifier progressivement les mentalités sur l’entreprise.

Alors, comment entreprendre en France aujourd’hui ? Avec quels outils ?

La démarche de création a-t-elle évolué ?

Oui et non. Le financement semble avoir pris un coup de jeune grâce à l’arrivé du crowdfunding. L’avènement du numérique/digital a également été un accélérateur de projets. Tout en diminuant les risques, qui représentent un facteur déterminant dans le passage à l’action.

Entreprendre aujourd’hui en France, dans quel secteur ?

L’entrepreneuriat, ce n’est pas que la création d’entreprise. C’est aussi la reprise de celle-ci, familiale ou pas. Par ailleurs, du fait de l’âge des dirigeants et d’un papy-boom dans les années à venir, de nombreuses opportunités de reprise vont se présenter. Bien sûr, reprendre une entreprise n’est pas aisé, d’autant que le contexte actuel brouille la vision à long terme. Ceci étant, reprendre une entreprise a un avantage indéniable par rapport à la création d’entreprise : le gain de temps.

Dans les métiers traditionnels, les changements se feront surtout au niveau de l’écologie et/ou du développement durable. Certains secteurs qui ne peuvent délocaliser doivent à tout prix passer par la voie de l’écologie pour espérer durer. Je pense notamment au BTP.

Notre chère industrie ne survivra que par la recherche, l’innovation, le dépôt de brevet ou bien les produits propres. Tout laisse à penser qu’aujourd’hui, pour des raisons de compétitivité, il vaut mieux être sous-traitant ou bien produire en petites séries.

Pour ce qui est du commerce, un constat s’impose. Il est quasiment impensable de grandir sans intégrer la composante « internet ». Nous assistons à un mix entre commerce traditionnelle (magasins physiques) et e-commerce, avec des possibilités énormes au niveau du marketing. En effet, de nouveaux supports sont en plein essor, tel que le marketing sur mobile par exemple et sur tablette numérique.

Enfin, dans le secteur du service, le digital est à intégrer au maximum. Il sera question de se concentrer sur la valeur ajoutée afin de se distinguer de la concurrence, toujours plus importante.

Ma vision des choses : à moins d’être un pionnier ou d’avoir une idée révolutionnaire, concentrons-nous sur la valeur que l’on peut apporter aux personnes.

Dans la ruée vers l’or, les premiers à devenir riches ne sont pas les chercheurs de ce métal précieux mais ceux qui fournissent les pelles et les pioches.

Les révolutions majeures : le numérique, l’auto-entreprise et le crowdfunding

Le numérique, c’est chic

Cela fait maintenant plusieurs années que l’utilisation du numérique s’est intensifiée et cela peut donc sembler banal aujourd’hui. Pourtant le digital a un très grand potentiel. L’exemple suivant permet de mettre en avant son intérêt.

Dans la démarche de création d’entreprise, nous avons vu qu’après avoir eu l’idée, il était important d’évaluer la viabilité de cette idée. Une étude de marché semble donc la suite logique.

Si vous avez une vision traditionnelle de ce qu’est une étude de marché, vous pouvez penser qu’il faille d’abord élaborer le questionnaire, puis aller sur le terrain mettre en pratique le questionnaire puis rentrer les réponses des questionnaires sur un logiciel dédié aux études de marché dont la licence coûte super cher (les années de DUT).

Les services dédiés aux études de marchés proposent des panels de tests en ligne, facilitant l’accès à des outils normalement coûteux et chronophages.

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Le numérique a donc permis de démocratiser l’accès de ces instruments basiques mais indispensables.

Minimiser les risques est aussi un avantage du numérique. Effectivement, il est possible de créer un site web en parallèle de son activité pour tester ses produits ou ses services. Cela permet une réflexion plus poussée sur la cible, le secteur sur lequel on souhaite se placer, de déterminer le prix de son/ses produit(s) et aussi de connaître plus en profondeur la concurrence et ce, à un moindre coût.

L’idée ici, c’est de faire une étude de marché en marchant, pas en courant et en s’épuisant inutilement. Le numérique optimise les processus d’une entreprise tout en diminuant les risques.

L’auto-entreprise : un statut mobile

Comme énoncé précédemment, l’apparition de ce statut juridique en 2009 a permis à beaucoup d’entrepreneurs de se lancer dans l’aventure. En quoi peut-on qualifier ce statut de révolution ?

En premier lieu, cela permet de savoir si vous avez l’étoffe d’un entrepreneur. Le fait de minimiser les risques pour trouver une réponse à cette question est un « facilitateur », vous n’avez pas forcément besoin de beaucoup de moyens pour vous lancer.

Puis, être auto-entrepreneur vous permet de tester le marché sur lequel vous souhaitez vous positionner ainsi que votre approche marketing et commercial. Y a-t-il de la demande ? Mon produit ou service est-il convaincant ?

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Enfin, ce statut peut être facilement acquis via une simple déclaration en ligne. Quel que soit votre âge, votre activité, votre temps libre, il est aisé de se créer un statut d’auto-entrepreneur.

Le crowdfunding : la solution miracle pour financer son projet ?

Littéralement le « financement par la foule ». Si vous êtes porteurs d’un projet, que vous vous demandez si ce dernier sera bien accueilli par le public, vous pourrez mesurer leur intérêt grâce à cette méthode de financement. D’autant plus qu’aujourd’hui, nous disposons d’une visibilité sur le crowdfunding grâce à la règlementation par le gouvernement.

Pourquoi cet outil présente un intérêt pour l’économie ?

Pour la raison suivante : le porteur de projet a intérêt à être très bon pour que vous acceptiez de financer son projet. Autrement dit, la valeur ajoutée est importante pour le financeur de projet. Et c’est ce que l’économie recherche : la valeur ajoutée. Répétez après moi : la valeur ajoutée. 4 fois.

Ensuite, cela peut modifier la mentalité, la perception des gens vis-à-vis de l’entreprise. Dans le début de l’article, je disais que 79 % des français étaient prêts à utiliser leur épargne pour soutenir le développement des petites et moyennes entreprises, poumons de l’économie française.

Et pour nous, entrepreneurs ?

Cela nous permet d’avoir accès à des financements qui n’existaient pas jusqu’à présent, de développer une certaine proximité avec les financeurs de projets, d’intéresser les personnes qui portent peu voire pas du tout d’intérêt pour l’entrepreneuriat…

Des personnes qui ne s’intéressaient pas à l’entrepreneuriat jusqu’à présent peuvent miser sur des projets.

La difficulté de passer le pas par les français peut être résolue par ce biais. Cela peut donner des idées, cela peut montrer que le développement de l’entreprise est vital pour la France.

Entreprendre en France peut cependant sembler compliqué car la fiscalité se veut excessive à l’heure où on nous demande de nous serrer la ceinture. Et il est légitime de se demander comment on peut produire si on nous diminue les forces de productions. Cependant, je pense que l’apparition et la démocratisation des outils précédemment cités peuvent apporter un énorme plus pourvue que l’on se donne les moyens de bien s’en servir. J’entends par là qu’il est nécessaire de s’investir dans l’utilisation de ces outils plutôt que de disperser son énergie ailleurs. Enfin, sachez que l’idée d’entreprise est importante, mais le business model derrière celle-ci l’est tout autant. Cela vous évite de perdre du temps et vous dégage l’horizon, qui rappelons-le, est encore dans le brouillard à l’heure où le gouvernement annonce ses budgets.

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